Vous êtes passionné par les deux-roues ? Alors, vous avez sans doute entendu parler du Brevet de Sécurité Routière. À moins que vous en soyez déjà titulaire. Créé en 1997, ce document autorise les jeunes âgés de plus de 14 ans à conduire des scooters ou des mobylettes de moins de 50 cm3 de cylindre. Depuis janvier 2013, on utilise le terme de permis « AM » – ou « Apprenti Motard ». Considérée comme le sésame pour circuler à moto, cette catégorie de permis de conduire remplace le Brevet de Sécurité Routière.
Qu’est-ce que le permis AM et quelles sont les spécificités ?
S’interroger sur la nuance entre le permis AM et le Brevet de Sécurité Routière peut paraître hasardeux. Toutefois, quand on s’aperçoit que le parcours pour obtenir le permis AM est désormais plus accentué sur la prise de conscience des risques et sur l’utilisation du véhicule, cela mérite réflexion. Après, les questions s’enchaînent : est-ce obligatoire si l’on possède déjà un BSR ? Sinon, comment obtenir un permis AM et combien cela coûte ?
Globalement, le permis de catégorie AM autorise toute personne âgée de plus de 13 ans de conduire :
- Un cyclomoteur, à l’instar d’un scooter ou d’une mobylette qui possède un volume cylindrique maximale de 50 cc, une puissance moteur maximale de 4 kW et qui ne peut rouler à plus de 45 km / h. Vous pouvez transporter un passager si le véhicule est doté d’un siège passager avec poignée et repose-pieds.
- Un quadricycle léger à moteur comme un quad avec une cylindrée de moins de 50 cc et pouvant transporter un passager.
Autrement dit, cette version améliorée du BSR incite les jeunes scootéristes et les futurs motards à prendre les bonnes habitudes de sécurité sur la route. Mieux, la carte AM est valable pendant 15 ans, et ce, sur tout le territoire de l’Union européen. Néanmoins, il n’est pas nécessaire si vous avez déjà un permis de conduire de catégorie B ou B1 et que vous prévoyez de conduire un véhicule à 2-roues.
Comment obtenir un permis AM ?
À l’opposé des autres catégories, vous n’avez pas besoin de réussir un examen « officiel » en tant que tel pour avoir le permis AM. Celui-ci comporte deux étapes importantes : une formation théorique et la pratique.
La théorie
Pour les candidats scolarisés, la partie théorique est validée par une Attestation Scolaire de Sécurité Routière (ASSR) à deux niveaux. L’ASSR niveau 1 est obtenue en classe de 5ème tandis que l’ASSR niveau 2 est délivrée en classe de 3ème. Afin d’y parvenir, l’élève doit fournir au moins 10 bonnes réponses sur les 20 questions à choix multiples durant les deux épreuves. Les cours portent principalement sur les règles de sécurité routière.
Si vous n’êtes pas/plus scolarisés ou que vous n’avez pas pu obtenu l’ASSR 1 et 2 au cours de vos années au collège, alors vous devrez avoir une Attestation de Sécurité Routière (ASR). Elle est délivrée à l’issue d’une évaluation qui se déroule dans un Centre de Formation d’Apprentis (CFA) ou dans un Groupement d’Établissement de l’Éducation Nationale (GRETA) – en mars ou en octobre. Vous pouvez également vous inscrire auprès la mairie. Enfin, notez qu’un ASSR / ASR est impératif pour entamer la partie pratique.
La pratique
Vous pouvez choisir de vous exercer dans une moto-école ou au sein d’un organisme éducatif agréé par la préfecture.
Cependant, il faut compléter au minimum 8 heures de conduite réparties en cinq modules :
- Module 1. 30 minutes de prise de contact entre le moniteur et les apprentis sur le déroulement de la formation ;
- Module 2. 3 heures de conduite dans les voies où le Code de la route ne s’applique pas ;
- Module 3. Une demi-heure de cours de Code ;
- Module 4. 3 heures de conduite sur les « voies ouvertes à la circulation publique » ;
- Module 5. Minimum 1 heure de cours pour sensibiliser le participant sur les risques ainsi que sur les techniques de conduite – tels que la gestion d’équilibre, la notion d’adhérence, le freinage, etc. De plus, il faut aussi savoir que, pour les mineurs, la présence d’un parent ou d’un tuteur est obligatoire.
À cela, s’ajoute notamment d’autres conditions à respecter. Les exercices pratiques ne doivent pas excéder plus de 4 heures par jour – donc deux jours. Selon l’arrêté en date du 18 décembre 2018, les apprentis motards sont, durant la conduite, tenus de porter :
- Un casque de moto homologué, idéalement intégral, c’est-à-dire à mentonnière fermée, car aux yeux de l’assurance, la version modulable « homologuée » est considérée comme une conduite sans casque ;
- Des gants de moto labélisés NF, CE ou CPI ;
- Un blouson moto/une veste à manche longue ;
- Un pantalon/combinaison ;
- Des bottes/ chaussures montantes solidement lacées.
L’école de conduite vous remettra ensuite une attestation de suivi selon l’option que vous avez choisie : cyclomoteur ou quadricycle léger à moteur. Elle vous autorise à conduire l’un d’eux pendant les 4 mois suivants. Au-delà, vous êtes enclin à faire une demande du permis auprès de la préfecture de votre lieu de résidence ou sur le site Web de l’Agence National des Titres Sécurisés (ANTS).
Un conseil ? Évitez de rouler sans le permis en main. En cas d’accident, non seulement vous ne serez pas prise en charge par l’assurance, mais cela enlèvera également des points à votre permis. Et ce serait regrettable puisque la catégorie AM ne suit pas la règle du « permis à point ».
Combien coûte le permis AM ?
Aucune loi n’impose un tarif fixe pour décrocher un permis AM. Le budget à prévoir dépend – en partie -du lieu de la formation. Par exemple, vous bénéficiez d’un service plus avantageux en province qu’en région parisienne.
Les moto-écoles définissent le prix en fonction de plusieurs critères, tels que les suivants :
- Droit d’inscription ;
- Livret d’apprentissage ;
- Nombre d’heures effectué ;
- Nombre d’étudiants – la loi impose moins de 4 élèves par formation ;
- Type de moto pendant la conduite – ce serait plus économique si vous conduisez le vôtre.
En additionnant l’ensemble des coûts potentiels, prévoyez un budget moyen de 200 à 400 € pour passer le permis AM.