La séparation avec un animal de compagnie est toujours douloureuse, d’autant plus si nous sommes à l’origine de la décision. L’euthanasie fait partie de ces adieux forcés auxquels il faut se résoudre face à certains événements. Sans espoir de guérison, l’euthanasie est l’option la plus humaine pour donner à votre fidèle compagnon une fin digne et paisible.
Pourquoi euthanasier un chat ?
Devant l’inéluctable, de nombreux propriétaires d’animaux se demandent : « n’y a-t-il pas d’autres solutions ? » ou « devrais-je attendre encore un peu ? ». Si vous avez un chat qui présente des symptômes persistants tels que des vomissements, des miaulements rauques, une perte d’appétit et des difficultés respiratoires, il faut malheureusement envisager d’abréger ses souffrances.
Bien sûr, il peut recevoir des soins palliatifs, mais cela ne suffit pas pour que son état s’améliore. En réalité, il n’y a pas de bon moment pour donner à votre chat une « bonne mort ». En voulant gagner du temps – ce qui est une réaction normale car vous l’aimez -, vous ne faites que prolonger ses souffrances. Si vous observez les signes ci-dessous, il est recommandé d’agir le plus tôt possible.
Des douleurs permanentes
Comme les humains, les chats ressentent la douleur. Toutefois, ils l’expriment de manière différente – pour ne pas dire qu’ils savent la masquer. Il faut donc s’attarder sur certains signes, qui bien que subtils ou anodins, vous permettent de savoir que votre animal à fourrure a mal :
- Il joue moins ;
- Il est moins affectueux et fuit les caresses ;
- Il lèche une zone particulière de son corps ;
- Il est plus agressif ;
- Il a moins d’appétit ;
- Il a du mal à se déplacer et à sauter ;
- Il ne se toilette plus ;
- Il s’isole et se réfugie dans un coin/sous les meubles ;
- Il dort plus qu’à l’accoutumée ;
- Il agite la queue frénétiquement ;
- Il miaule, siffle ou grogne fréquemment ;
- Il louche, cligne ou ferme les yeux ;
- Il a les oreilles baissées.
Le vétérinaire détermine la douleur d’un chat selon des grilles d’évaluation. Si elle est trop insupportable et affecte la qualité de vie de l’animal, il est probable qu’il suggère l’euthanasie.
Un âge avancé
Un chat vieillissant présente de nombreux problèmes physiques. Il peut souffrir d’arthrite qui provoque de vives douleurs articulaires et l’empêche de se déplacer correctement. Il est aussi exposé au déclin cognitif progressif, une forme de démence qui touche près de 50 % des chats entre 11 et 15 ans, et plus de 80 % des chats de plus de 16 ans.
Elle se manifeste par une perte de l’appétit, des troubles de la mémoire, de l’apprentissage et du sommeil, de la dépression, une confusion ou encore une désorientation spatiale.
Dans ces cas, l’euthanasie s’avère être un moyen d’abréger les souffrances liées aux méfaits de l’âge.
Une maladie en phase terminale
Une pathologie incurable est la cause la plus courante de l’euthanasie d’un chat. Parmi ces maladies graves, on peut citer une insuffisance rénale, la démence féline, la péritonite infectieuse féline et le cancer. Elles sont longues, difficiles et dispendieuses à traiter.
Il arrive aussi que la fin de vie soit décidée si le félin a un pronostic vital engagé suite à une collision avec une voiture, un empoisonnement, une chute ou une électrocution.
Le déroulement de l’euthanasie d’un chat
L’euthanasie peut être effectuée à domicile ou dans une clinique vétérinaire. L’intervention consiste en l’injection par voie intraveineuse de barbituriques. Les médicaments agissent rapidement : ils plongent le chat dans un profond sommeil, puis provoquent un ralentissement et un arrêt du cœur. Le chat endormi s’arrête de respirer et s’éteint paisiblement. Au cours de l’intervention, le félin peut parfois émettre un cri, avoir des soubresauts, uriner ou déféquer.
Cela ne veut pas dire qu’il est conscient ou ressent la douleur. Il s’agit juste d’une réaction physiologique du cerveau, étant donné qu’il n’est plus irrigué par le sang provenant du cœur. Le propriétaire de l’animal est autorisé à y assister afin d’accompagner son fidèle compagnon jusqu’au bout. Pour ceux qui ne peuvent soutenir les adieux, le mieux est de patienter dans la salle d’attente.
Bien qu’elle soit généralement faite dans une clinique vétérinaire, l’euthanasie peut aussi être pratiquée à domicile. Un environnement familier permet de rendre le félin plus à l’aise. Ainsi, son maître a l’assurance de le voir partir en paix, dans son lit ou au milieu de ses jouets favoris. N’oubliez pas, les chats sont des animaux qui ont tendance à se méfier des étrangers.
Le prix de l’euthanasie d’un chat
Le tarif de l’euthanasie varie d’un vétérinaire à un autre. Pour une telle démarche, vous devez prévoir entre 40 et 80 € – dont des frais de déplacement de 20 € si elle est effectuée à domicile.
Et après ?
À l’issue de l’intervention, vous pouvez demander au vétérinaire un brin de fourrure ou une empreinte de patte en guide de souvenir. Il faut également prévoir un budget pour l’enlèvement du corps ainsi que l’incinération. Le coût d’une incinération collective d’un chat est à peu près 80 €. Notez que dans ce cas, vous ne pourrez récupérer les cendres.
Si vous le souhaitez, vous pouvez opter pour une incinération individuelle dont le tarif s’élève à environ 200 €.
Vous aurez la possibilité de répandre les cendres dans un endroit qui vous tient à cœur ou les garder dans une urne. Au cas où vous auriez décidé d’enterrer votre animal de compagnie dans votre jardin, veillez à creuser un trou suffisamment profond – plus d’un mètre –. Privilégiez un linge biodégradable pour l’envelopper au lieu d’un sac plastique qui pourrait polluer le sous-sol. L’emplacement réglementaire de la tombe doit être à plus de 35 m des habitations de vos voisins ou d’un point d’eau.
Il existe aussi des cimetières animaliers où vous pouvez acquérir une concession individuelle dès 350 €. Pour information, les prix d’un cercueil pour chat oscillent entre 10 et 500 € selon la qualité. Pour l’urne funéraire, vous devez préparer entre 20 et 200 €.